Clic sur les photos pour mieux les voir

D'abord quelques explications...

Bien avant de partir au Sénégal, j'avais proposé à Pat de partir avec moi, si ça le tentait. C'était le cas.

Donc, après quelques mises au point, dont une très importante pour lui, aller en Casamance. Ce qui, pour moi, n'était pas vraiment 1 priorité, je partais surtout pour faire la connaissance de ma filleule, un peu de tourisme, bien sûr, mais pas vraiment pour aller à la rencontre des rebelles qui se trouvent en Casamance du Nord.....

Mais j'avais dit "OUI" donc, comme je n'ai qu'une parole, je savais bien qu'à un moment ou à un autre, faudrait y aller.......

Une fois les billets pris, plus moyen de faire marche arrière.....

Donc le 22 février, notre nouveau et super chauffeur, Mori, un très très bon taximan, (même si ses pneus laissaient un peu à désirer) vient nous chercher chez Renée et Jean et nous dépose à Dakar pour embarquer sur un magnifique bateau. (il fera l'objet d'un article).

Beaucoup de contrôles d'identité pour accéder au bateau. Mais pas de difficultés pour trouver notre cabine...de charmantes jeunes femmes nous montrent le chemin. Auparavant, nous avions récupéré la clé, 2 serviettes de toilette, et laisser nos passeports à l'accueil. Après notre installation, nous avons essayé d'aller sur le pont, le départ n'étant prévu qu'à 20h et nous avions pas mal eu chaud.....

Voilà, nous sommes à bord à 17h37 avec déjà une bière à la main...mais je vous rassure, compte tenu du prix de la bière, je crois bien qu'on en a pris 1 pour 2....vous ne me croyez pas?????

La preuve par l'image

Vous voyez toutes les voitures sur le quai ? ben quelques unes étaient en panne ou sans essence, et devaient faire le voyage avec nous...

Notre cabine, 4 places...nous n'avons quasiment pas vu nos voisins de chambre...une magnifique SDB avec de l'eau chaude, des savonnettes, bref, un régal.....de confort!!!!

Comme nous étions seuls, nous en avons profité pour casser la croûte, le restaurant étant un peu cher.....avec une carte qui, d'après nous, ne méritait pas des prix aussi élevés....nous avions acheté du pain, et du pâté et des fruits....repas frugal, mais pas question de prendre la mer l'estomac vide, c'est le meilleur moyen pour être malade s'il y a de la gîte....

En attendant le départ, nous regardons la navette qui revient de l'Ile de Gorée, encore bien chargée....

Le personnel à terre détache la dernière amarre...

Le bateau s'éloigne du quai....il est 20h39

Dernière photo avant .....plus rien, la haute mer, et la fatigue se faisant sérieusement sentir, nous décidons d'aller nous coucher, en espérant une mer calme jusqu'au petit jour....

La suite dans quelques jours....

Le 3 février, toujours avec notre guide Cheick, nous partons visiter l'ile aux coquillages, ou Joal Fadiouth.

Le village de JOAL est relié à l'ile par une passerelle de 5 plus de 500 m, en bois, et marque l'extrémité sud de la Petite Côte.

Il a été réalisé en 2005 par une entreprise française avec le soutien de la banque mondiale.

Sur la nouvelle passerelle, notre guide, de dos, et sur le côté, les restes de l'ancienne passerelle...

JOAL est la ville natale de Léopold Sédar SENGHOR, poète et écrivain, devenu chef d'Etat. Il est né le 9.10.06 et DCD à VERSON le 20.12.01.

L'ile de FADIOUTH est peuplée d'environ 7000 habitants dont 90 % de catholiques.

Pourquoi l'ile aux coquillage ?

Parce que les coquillages sont partout, sur le sol, sur et dans les murs des maisons.

Des rues tranquilles, pas de vendeurs qui vous suivent; les prix des objets souvenirs sont précisés, donc pas de marchandage...

Et toujours des coquillages sur le sol.

La maison à palabres, une par quartier, et l'île a beau être petite, on découvre une société traditionnelle en miniature. Elle est divisée en 6 quartiers et placée sous l'autorité d'un chef de village élu.

Rares sont les visites de la gendarmerie ou de la police. Lorsqu'un délit est commis sur l'île, les personnes concernées essaient d'abord de régler le problème à l'amiable. Si aucune solution n'est trouvée, le chef du village est prévenu, et chacun essaie, à force de palabres, de régler le problème, toujours pour éviter que des étrangers viennent le régler  à leur place. Si aucune solution n'est trouvée, alors seulement, les autorités seront prévenues. Mais cela peut prendre du temps, beaucoup de temps.

Le poisson sèche, en plein soleil, et nous, on a chaud, en plein soleil aussi

Une toute petite église, en passant devant, sur le pont qui mène au cimetière, nous entendions chanter.

L'autre pont qui relie l'île au cimetière, qui lui aussi, vaut largement le détour et bien sûr, un article à lui tout seul

Donc la suite dans un prochain article

Pour ce 1er février, sortie à l'Ile de Gorée.

Départ à 7h de la Somone, avec Cheick, notre guide-chauffeur, attaché à la maison que nous louons.

A la gare maritime de Dakar, Cheick s'occupe de prendre les billets pour le bateau et nous, Pat et moi, nous prenons nos billets pour la Casamance.

Nous voyagerons sur ce magnifique bateau, L'Aline Sitoé Diatta, dont sa 1ère rotation Dakar-Zinguinchor, s'est faite le 8 mars 2008.

Il est bientôt 10h et nous sommes à bord de la navette qui va nous emmener sur l'ile de  GOREE.

Il ne fait pas franchement  chaud, mais le bateau est plein à craquer, 3 classes scolaires vont également visiter l'Ile...

Nous approchons de l'Ile...

A l'arrivée, nous nous dirigeons vers la Maison des Esclaves et nous assistons à une conférence par le Conservateur des Coutumes Africaines (je ne connais malheureusement pas son nom).

La maison daterait de 1776 et fait partie du patrimoine de L'UNESCO.

Avant de pénétrer dans la Maison des Esclaves, une magnifique statue...

On entre dans la Maison ? les cellules sont si petites que j'ai eu du mal à faire des photos qui rendent vraiment ce que j'aurais voulu vous montrer....

La cellule des hommes mesure 2.60m sur 2.60m et on y mettait 15 à 20 personnes, enchaînées au cou et aux bras et assis le dos au mur. Ils ne sortaient qu'une fois/jour pour satisfaire leurs besoins naturels, généralement dans cette maison. Ils vivaient dans un état d'hygiène insupportable. L'effectif dans cette Maison variait entre 150 à 200 personnes.

Les hommes, les femmes et les enfants étaient séparés.

L'entrée de la "cellule des récalcitrants"

En 1991, Nelson Mandela, en visite sur l'Ile de Gorée, est ressorti de cette cellule, paraît-il, les larmes aux yeux. Cela lui avait sûrement rappelé toutes ces longues et nombreuses années qu'il a passé en prison.

En 1992, Jean-Paul II est aussi venu à Gorée pour demander le pardon du Ciel "pour ce péché de l'Homme contre l'Homme , ce péché de l'Homme contre Dieu" (source WIKIPEDIA)

Voilà, j'ai encore pas mal de photos de cette Ile, belle, tout simplement, mais beaucoup d'émotion....alors je vous offrirai la suite bientôt....

Le 17 février dernier, nous avons décidé, en compagnie de Nathalie (1 parisienne) et de son fils Dorian, d'aller au Siné Saloum, une très belle région.Chapeau et/ou casquette, crème solaire, et surtout bouteilles d'eau, la journée promet d'être longue....et chaude

Celle-ci ne pouvait se faire sans un bon guide-chauffeur-ami,  Amagor, et un bon véhicule son 4X4.

Nous sommes partis de très bonne heure... Pat devant, à côté d'Amagor, Nath, Dorian et moi à l'arrière.

Promis, on ne roulera pas vite, d'abord ,de la route, et ensuite, de la piste et mon dos......

Nous sommes sur la route, Amagor accélère, un dos d'âne pris un peu vite, et hop....je saute à l'arrière, ma tête cogne le plafond du 4X4 et je casse mes lunettes, que j'avais sur la tête!!!! Rien de bien méchant, mais Nath s'est fait très mal à la nuque....on se calme et Amagor lève un peu le pied!!!!!

Un peu de géographie...

Cette région se trouve à moins de 200 km au sud de Dakar, et est certainement l'une des régions naturelles les + étonnantes et magnifiques du Sénégal. Le delta couvre environ 334 000 ha qui se divisent en 9 forêts classées, 2 aires marines protégées, 2 réserves naturelles communautaires sans oublier les 76 000 ha du parc naturel du delta du Saloum. Le tout classé Réserve mondiale de la biosphère par l'Unesco et Zone humide d'importance internationale (Ramsar) .

Coincé entre la Petite Côte et la Gambie, le delta du Saloum recèle un fouillis inextricable de milliers d'îles, canaux et bancs de sable, où la mangrove, cette formation végétale composée de palétuviers surgis de l'eau, s'épanouit à l'infini.

C'est aussi l'un des + grands sites ornithologiques d'Afrique de l'Ouest, où cohabitent près de 200 espèces d'oiseaux (pélicans, marabouts, sternes, hérons, aigrettes...)

sans oublier profusion de poissons, coquillages et crustacés  : barracudas, thiofs, mérous, huîtres de palétuvier, crabes violonistes... (textes sortis du Guide du Routard 2011) mais photos de...moi!!!!

Voilà pour la présentation...maintenant zou, on part faire la ballade!!!

Sur notre route, en allant vers Djiffer, on roule sur une étroite langue de terre sauvage, serrée entre l'Atlantique à l'ouest et le delta du Saloum à l'est. La pointe de cette langue de terre, ben j'ai voulu la prendre en photo, mais bien sûr, pas le bon objectif, cette pointe de Sangomar est devenue une île...

Donc...sur la route une curiosité...

1 construction originale, mais Sagamor n'a pas su nous expliquer de quoi il s'agissait ...nous avons supposé que c'était  des  "boudins" remplis de je ne sais quoi, et fermés à chaque extrémité, déposés les uns sur les autres de façon à en faire une case????

La plage de Djiffer...

Nous arrivons un peu tard dans la matinée, beaucoup de pirogues sont parties à la pêche...

Nous grimpons dans la pirogue, 4 toubabs, Amagor, le piroguier et son aide...

Ca remue un peu mais tout le monde est en confiance, il fait déjà très chaud, casquettes et crèmes solaires sont déjà de sortie, et la bonne humeur est au RDV...

Notre pirogue passe non loin d'un campement plutôt chic...je crois qu'il s'agit du Lodge du Delta Niominka

Il fait chaud, très chaud, voilà presque 2 heures que nous "piroguons" notre estomac commence à crier famine...qu'à cela ne tienne...

C'est marée basse, la pirogue s'avance gentiment, et nous apercevons des moules et des....

......huîtres de palétuvier....Amagor a cassé quelques branches et Pat et lui  ont ouvert ces huîtres avec quelques difficultés certes, mais quel régal!!!!!

Amagor n'avait pas oublié le citron...génial non!!!Les huîtres étaient...comment dire...délicieuses, charnues, sentant bon l'iode, bref un vrai régal

Allez, on range tout et direction la plage où nous devons pique niquer, les huîtres c'est bien, c'est bon, mais ça tient pas vraiment au ventre!!!!

Une petite plage bien sympa, un feu de bois, une gamelle ramenée d' un village au bord du fleuve, les poissons, le pain, les tomates et les oignons achetés dans le même village...

1 natte sur le sable, les toubabs que nous sommes et Agamor s'assoient autour du plat et le temps de le dire, il n'y avait plus grand chose.....nous avons fait local, pas de couverts, le Bon Dieu nous a donné 2 mains!!!!!

L'équipe au grand complet, piroguier, barreur, et cuisiniers....

Et l'autre équipe, celle de toubabs et de leur guide, Amagor, un homme qui adore son pays, sa culture, qui se désole de voir son pays sombrer doucement mais sûrement et qui souhaite ardemment nous faire découvrir le pays Bassari dont il est un spécialiste.

Voila, la journée est presque finie, nous avons quand même mangé aux alentours de 16h....il est temps de tout ranger, de reprendre la pirogue, le 4X4 et direction Nianing, notre hébergement chez l'habitant, chez Rosalie, pour être plus précise.

Il ne fait pas encore sombre lorsque le piroguier propose un raccourci à Amagor...... et nous voilà embourbés jusqu'à l'essieu ou presque....

Au final, presque une heure pour se sortir de là, reprendre la route et arriver "trop tard" pour prendre en photo le baobab le plus gros du Sénégal, qui se trouve à environ 8 km de Joal, au bord d'une piste. Très visité en journée, il est difficile de s'en approcher tant il y a d'antiquaires (vendeurs de souvenirs) mais c'est sans compter mon éternel optimisme....

Allumez votre lampe de poche et cherchez la petite voiture garée presque au pied du baobab, cela vous donnera une idée de sa grandeur...j'ai essayé de vous mettre une flêche blanche

Un peu long comme article, j'en conviens, et je ne vous garantis pas que je ferai plus court la prochaine fois!!!!!

Ce 20 janvier, Pat et moi nous levons de bonne heure, RDV ayant été pris avec Les Jo's et leurs amis, en vacances à Saly. Pour vous expliquer, le couple des Jo's sont des amis de notre Mimi nationale, Michèle, qui habite aux alentours de Lyon.

Avant mon départ, Michèle m'avait donné les coordonnées de Jocelyne, car elle savait que le couple partait au Sénégal un peu plus tôt que moi.

Nous nous sommes rencontrés la toute 1ère fois à la plage deSaly, et de fil en aiguille, elle nous a proposé de venir avec eux dans le village de Babacar. Donc RDV à 8h30 devant la résidence Plein Sud 2 , le minibus est là.

Nous sommes12 en comptant le chauffeur, Philippe, l'initiateur de la sortie, Babacar, le fils du village, et Ibrahim .Jo' avait prévu 2 coussins pour mon dos, ne sachant pas trop dans quel véhicule nous allions circuler. Jocelyne est la seule à être habillée "local"

A la sortie de Saly, 1er arrêt pour acheter du riz, 2 sacs de 50 kgs (je crois) 2 gros bidons d'huile de cuisine, gros savons pour la lessive, 4 chaises en plastique et du pain pour l'équipe à midi. (casse croûte).

Le coffre est déjà bien rempli de chaussures pour les enfants, de médicaments, de vêtements.  Il s'agit d'une expédition humanitaire, d'une mission humanitaire, Pat et moi ne l'avions pas vraiment compris, très peu d'argent sur nous, donc ne pouvons guère participer à ces achats......

L'arrivée au village se fait sous un soleil de plomb, tout de suite entourés par les quelques enfants qui ne sont pas à l'école, car trop petits. Le village est dans la brousse, à des kms d'une école, d'une route....

Les femmes sont heureuses de nous voir, elles ont revêtu leur plus beaux boubous. Les hommes restent à l'écart.

Une vue partielle du village.

Le minibus est déchargé de sa précieuse cargaison.

Chèvres et poules gambadent autour des cases.

Une petite partie du chargement....

Les femmes et les enfants se rassemblent sous le toit de paille et la "musique" et la joie éclatent

Même sur le dos de sa maman, le petit "bout" danse aussi!!!!!

La joie, le plaisir de vivre, de danser...

Les toubabs (blancs) s'y mettent aussi!!!

Jo n'est pas en reste.

Les petits s'y mettent aussi, la musique, la danse semblent innées chez eux.

La réserve à grains, presque vide...

Le puits, un peu à l'écart des cases.

Babacar nous explique que le puits a une profondeur de 50 m mais que le niveau d'eau a beaucoup baissé.

Un enfant, il y a peu, était monté sur la margelle, pourquoi?  mystère, il est tombé et s'est tué.

La nuit, les hyènes tournent autour du village, 1 (ou 2) je n'ai pas bien compris) enfants se sont fait dévorer en allant faire leurs besoins....

Babacar nous a préparé sa case afin que nous puissions manger à l'abri du soleil, qui tape fort!!!!

Jo y va de ses blagues truculentes. Chacun offre , qui 1 bière, qui du rosé encore bien frais, de l'eau, des lingettes etc....

Nous passons un moment fort agréable, en compagnie des villageois et c'est l'heure du retour.

Nous ramenons, en souvenir, des cacahuètes grillées à la poêle, devant nous, et une calebasse chacun, voir 2 pour Patrice!!!!

Retour vers la ville et arrêt à Warang pour déguster et acheter, pour certains, dont Pat et moi, bien sûr, les liqueurs de Warang. Pas de lien, dommage, mais si vous tapez "liqueurs de Warang Sénégal" vous trouverez la page d'accueil.

Je vous offre, non pas un verre de liqueur mais le baobab magnifique qui s'y trouve.

Voilà, ce sera pour la journée, une très belle journée, riche elle aussi en émotions, en surprises et en fous rires.